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21 mars 2019 4 21 /03 /mars /2019 10:41

On connaissait depuis décembre 2018 la fascination exercée par Éric Drouet, leader autoproclamé des gilets jaunes, sur Jean-Luc Mélenchon, leader autoproclamé de la révolution prolétarienne en France. C’est ainsi que les vœux aux Français du leader minimo se terminaient par ce passage : « Puisse cette année être la vôtre, et celle du peuple redevenu souverain. Puisse-t-elle être celle de la fin de la monarchie présidentielle, et du début de la nouvelle république. Sur le seuil de ce début d’année prometteur, pour saluer tous les gilets jaunes et l’histoire dont ils sont les dignes héritiers, je vous dis merci, monsieur Drouet…

Mélenchon n’hésitait pas à saluer l’appel dudit Drouet à la prise de L’Elysée qu’il compare à la prise de la Bastille, rien que ça ! Cette déclaration d’amour à l’endroit d’un personnage aux sympathies fluctuant entre les méandres de l’extrême-droite (cf ses propos sur l’immigration) et ceux de l’extrême-gauche, le tout sur un fond d’anti parlementarisme assumé, a du faire retourner dans leur tombes bien des démocrates et républicains sincères mais après tout, rien ne saurait maintenant nous surprendre de la part du député Marseillais, devenu en quelques années le roi incontesté de la galéjade…

Après la déclaration d’amour de Mélenchon à Éric Drouet, c’est maintenant carrément à la voiture de ce dernier que notre galéjeur exprime sa flamme (si l’on peut dire !). Bien entendu, il n’est pas question ici de cautionner ou d’approuver les dégradations commises sur la voiture et la maison du gilet jaune, ce n’est pas acceptable, quels qu’en soient les auteurs, mais de là à pondre un tweet  aussi compassionnel que celui de Mélenchon… « Pleine solidarité avec Éric Drouet dont le véhicule et le domicile ont été agressés. Inacceptables résultats des propos de #Castaner contre les figures de proue des #GiletsJaunes. » Qui plus est, Mélenchon, meilleur flic de France, désigne clairement le coupable au terme d’une enquête ultra rapide, c’est Castaner !

Bon, j’ai voulu en savoir si Mélenchon avait la même compassion pour tous les propriétaires de voitures enflammées par des manifestants plus ou moins abrités par des gilets jaunes, de samedis en samedis. Muni de mes pincettes, j’ai ouvert le blog de Mossieur Jean-Luc mais je n’ai pas trouvé le moindre mot compassionnel pour la mère de famille et son bébé qui avaient été sauvés de leur immeuble en flammes lors de la dernière manif de gilets jaunes à Paris… Sans commentaires…

Les pincettes n’étaient pas suffisantes, j’aurais dû mettre un masque ! La dernière livraison du blog Mélenchonesque contenait des morceaux surréalistes tels, à propos de la dernière manif gilets jaunes : « Passer du cent pour cent non violent à la bataille rangée et à l’incendie ? Il y a un loup, se dit-on. Si bien que tout le monde finit par comprendre qu’il se passe quelque chose derrière le rideau des images. Pour ma part je suis resté si stupéfait de ce que je voyais que j’aurai volontiers parlé de coup monté. Mais ce n’est pas du tout ce que je pense après m’être renseigné. Comment autant de gens peuvent-ils s’être livré sans problème des heures durant au saccage des Champs-Élysées alors que tout cela était annoncé sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours ? La réponse n’est pas le coup monté, ni la complaisance intéressée. C’est que le sommet de l’État et de la hiérarchie policière ne maîtrise plus la situation. »

L’hypocrite insinue dans un premier temps qu’il a cru que les violences étaient un coup monté par le gouvernement mais il s’est renseigné (auprès de qui ?) non, finalement, mais c’est quand même la faute du gouvernement qui est « dépassé » et qui ne sait pas maintenir l’ordre ! Mélenchon oublie qu’il a appelé lui-même au désordre, qu’il n’a pas désavoué Drouet quand celui-ci voulait investir l’Elysée etc… Mélenchon le pyromane de service se lave les mains des conséquences de ses déclarations…à vomir, vraiment !

La fascination de Mélenchon pour Drouet, ce n’est pas de l’amour, c’est vraiment de la rage.

 

dr

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 11:57

Les barbares d’abord… On les voit déferler chaque semaine à Paris ou dans quelques grandes villes de province, décidés à casser, à blesser, à voler, à détruire des magasins, des voitures, des flics, bref, tout ce qui leur tombe sous la main. Ils viennent semble-t-il de partout, de France, d’Europe, de l’extrême-droite, de l’extrême gauche, du néant de la pensée jusqu’aux frontières de l’inhumanité. Détruire des biens, s’en prendre aux personnes mais avant tout, s’en prendre à la République et à ses symboles, miner la démocratie pour tenter d’instaurer, par réaction, l’Etat autoritaire dont ils rêvent, dont ils pensent qu’ils seront les premiers bénéficiaires. Tout est bon pour ces barbares, s’en prendre aux Juifs, aux immigrés, aux « possédants », s’organiser le samedi en commandos et peut-être demain, hélas, en milices opérant tous les jours de la semaine… Ça ne vous rappelle rien ? les mots d’ordre anti-Etat, anti-impots, la convergence de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite pour organiser le chaos pour ensuite instaurer un ordre nouveau… Les barbares ont pignon sur rue tous les samedis…

Et pendant ce temps-là, de l’autre côté de la Méditerranée, des manifestants qui vivent sous un régime autoritaire depuis des décennies ont le courage de descendre dans la rue, sans voiles pour se masquer, sans uniforme jaune, rouge ou noir, sans intention de détruire quoi que ce soit, simplement avec la volonté de reconstruire la démocratie, et avec un tel respect qu’ils ont à cœur de nettoyer les rues eux-mêmes après les manifestations… Ceux pour lesquels la dame Le Pen voudrait instaurer des visas pour leur interdire de venir en France (par crainte d’une invasion barbare peut-être ?)… Non, madame Le Pen, les barbares ne sont pas ceux que vous pensez, vous les trouverez plus facilement dans les rangs de votre mouvance de l’ultra-droite et dans celle de l’extrême-gauche…

 

Les complices : Bien que gangréné dès l’origine par l’extrême-droite, le mouvement des gilets jaunes n’était au début qu’une contestation ciblée autour d’une taxe diésel qui s’avérait mal venue, contestation qui a agrégé par la suite des revendications multiples et contradictoires pour s’en prendre ensuite au fonctionnement même des institutions. Il faut comprendre qu’en refusant toute structuration à leur mouvement, les gilets jaunes ont refusé le dialogue politique, menaçant même ceux d’entre eux qui voulaient s’inscrire dans cette perspective ou envisageait une traduction électorale du mouvement. En refusant de se structurer, ils ont ouvert en grand la porte aux extrémistes de tous bords. Et c’est ainsi qu’objectivement, en organisant des manifestations non déclarées, en s’abstenant de mettre en place le moindre service d’ordre interne aux manifestations, en laissant entrer dans les cortèges des individus dont les intentions étaient de s’en prendre uniquement aux biens et aux personnes, en accompagnant même ces individus dans leurs exactions (les images le montrent), les gilets jaunes se sont déconsidérés et ont déconsidéré leur mouvement. Opérer comme ils le font, une distinction entre LES gilets jaunes et DES gilets jaunes n’a plus aucun sens à partir du moment où le mouvement a laissé faire. Il y aurait LES gentils gilets jaunes et DES mauvais gilets jaunes… Mais qui peut faire la différence entre le gilet jaune qui insulte Alain Finkielkraut, ceux qui portent le même uniforme en incendiant le Fouquet’s, ceux habillés du même jaune qui jettent des pavés sur les flics et d’autres gilets jaunes qui font cuire des merguez au rond-point des vaches de la banlieue de Rouen ?  En suivant les mots d’ordre douteux de Drouet et consorts, des « jusqu’auboutistes » qui n’ont pas la moindre considération pour ceux qui ne pensent pas comme eux, ce ne sont pas DES gilets jaunes qui se déconsidèrent mais LES gilets jaunes dans leur ensemble. Et la complicité commence lorsqu’on ne peut plus faire la différence entre le défini LES et l’indéfini DES.

Les cyniques : Wauquiez qui enfilait hier un gilet jaune, ment ensuite en disant qu’il ne l’a jamais fait, réclame aujourd’hui l’instauration de l’état d’urgence avec intervention de l’armée au besoin… et demain, niera en cas de bavure porter la moindre responsabilité en la matière… Le Pen qui a alimenté le mouvement en fournissant le « prêt à scander » anti-Macron, le « vox populisme, vox Déi » qui lui sert de stratégie politique depuis des lustres, Mélenchon, Ruffin et autres qui condamnent d’une voix bien fluette les dérives fascisantes du mouvement et lui trouvent par ailleurs bien des excuses, le clown Dupont teigneux dont l’insignifiance n’a d’égale que son anti Européanisme dont il espère récolter un profit électoral à court terme…Ces irresponsables politiques font ici la preuve de leur cynisme et de leur appétit de pouvoir. A vomir…

On doit souhaiter que l’esprit de démocratie souffle à nouveau dans ce pays et que, par une voie totalement et exclusivement démocratique, ces cyniques soient exclus le plus tôt possible de la vie politique.

 

dr

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16 janvier 2018 2 16 /01 /janvier /2018 15:02

C’est bien connu, les petits ruisseaux viennent du ruissèlement, ce ruissèlement qui va permettre d’enrichir la terre, de permettre aux paysans de faire de bonnes récoltes qui à leur tour, vont permettre de nourrir le bon peuple… C’est si simple, la vie…

 Petit bémol quand même, les petits ruisseaux peuvent aussi aller grossir des rivières qui vont sortir de leur lit, inonder les cultures et appauvrir les petits paysans… Ce n’est pas si simple, l’aléa climatique…

En matière fiscale, le gouvernement a opté pour la théorie du ruissèlement, à savoir, diminuer l’imposition des plus riches qui vont ainsi investir dans les entreprises françaises et ainsi, favoriser l’emploi. Si on y ajoute la baisse des cotisations sociales des salariés, en théorie, le pouvoir d’achat de ces derniers sera augmenté, ils consommeront plus et la croissance en sera renforcée…

Petit bémol quand même, l’allègement fiscal pour les plus aisés peut aussi tout simplement contribuer à ne faire grossir que les rivières de diamants de certaines ou certains; Muriel Pénicaud a choisi, elle, de réinvestir l’équivalent de l’ISF qu’elle ne paiera plus dans l’économie sociale mais combien de contribuables qui étaient redevables de l’ISF en feront autant ? Le manque à gagner pour l’Etat sera-t-il au détriment des investissements dans les services publics ou sera-t-il pris sur la baisse des dépenses de fonctionnement de ces services ?

Même si un certain nombre de repentis fiscaux ont finalement choisi (bien aidés dans leur choix par la cellule spécialisée de Bercy) de revenir payer l’impôt en France, il n’en reste pas moins que certaines de nos plus grosses fortunes, de nos grosses rivières, continuent à sortir du lit fiscal en préférant vivre et investir à l’étranger, continuer ainsi à naviguer sur le long fleuve tranquille de leur seul intérêt.

Et franchement, même avec la pédagogie la plus habile, ça ne passe pas vraiment dans l’opinion.

Sur le plan international, la fin de l’année nous a offert un épisode inédit de la guerre des boutons, l’inénarrable Trump et le comique troupier Kim Jong-un se livrant au classique concours des cours de récréation de l’école primaire, chacun revendiquant qu’il détient la plus grosse manette ou le plus gros bouton nucléaire. Propos désarmants sauf qu’il s’agit en l’occurrence d’armes terrifiantes à même de voler au-dessus de nos têtes. Les Coréens du nord n’ont pas choisi leur guide sanguinaire mais les Américains, eux, n’ont même pas l’excuse de la dictature dans le choix invraisemblable qu’ils ont fait il y a un an. En cette période de vœux, le mieux que l’on puisse souhaiter à la planète, c’est que ces deux personnages disparaissent au plus vite de la scène politique internationale, en priorité.

Et Wauquiez dans tout ça ? Autour de lui, le désert gagne du terrain. La plupart des ténors des Républicains ont eux aussi mis quelques bémols dans leur soutien à Parka’m le rouge, qui aurait pu figurer dans bon nombre d’albums d’Hergé. Wauquiez, c’est tour à tour Dupond et Dupont (la joie) avec Marine Le Pen, la Bianca Castafiore de la manif pour tous, le général Tapioca dont la ligne politique se réduit à aller le plus vite possible à la soupe… chacun pourra compléter le tableau à sa guise. Toujours est-il que l’avenir de Wauquiez ne parait pas être au beau fixe, même s’il compte avant tout se refaire une santé en aspirant des sympathisants FN déçus par l’incompétence de leur chef de file. Nul doute que Wauquiez va nous réserver en 2018 une collection inédite de mensonges, de fake news, d’approximations de toutes natures, bref, de tout ce qui fait d’un responsable politique un parfait petit opportuniste. A suivre.

Les premiers jours de 2018 nous ont apporté comme chaque année le regain d’optimisme consubstantiel à l’écoulement de ruisseaux, de rivières, voire, de torrents de champagne. En tous cas, j’en connais un qui, dans son manoir de campagne Londonien devait fredonner tout guilleret, « on a tous quelque chose de Moët Hennessy »…. Lui surtout, Bernard Arnaud, patron de LVMH et incurable optimiste… fiscal !

dr

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21 novembre 2017 2 21 /11 /novembre /2017 14:55

Laurent Wauquiez, à en croire les commentateurs de la vie politique, devrait faire un « carton » auprès de militants du parti les Républicains qui vont en décembre le désigner chef de leur formation. Il existerait semble-t-il un « noyau dur » qui lui serait totalement inféodé et qui ne jurerait que par lui ! L’existence de ce noyau dur me semble plutôt être annonciateur de gros pépins pour la droite, ce qui ne me chagrinerait pas exagérément, mais surtout pour la France et particulièrement pour ceux qui souffrent du chômage et de toutes formes d’exclusion, ce qui est bien plus préoccupant…

Christophe Castaner vient d’être désigné (le terme « élu » semble assez inapproprié pour un candidat unique choisi par un collège d’électeurs choisis par avance et non représentatif des militants eux-mêmes) pour être le « délégué » général de son parti. On ne parle pas ici de « président » du parti mais de « délégué général », à l’instar des partis communistes qui désignent leur « secrétaire général », comme s’ils voulaient camoufler l’autoritarisme inhérent à la fonction de chef d’un parti à structure fortement pyramidale et pour qui la démocratie interne n’est pas la préoccupation majeure. Et cette absence de démocratie interne est peu contestée par un ventre mou d’adhérents nombreux, certes, mais privés de débats internes et d’expression des différences…

Wauquiez tient un discours aux accents très durs, impitoyable pour les exclus, allant jusqu’à ignorer les règles constitutionnelles protégeant les libertés individuelles dès lors qu’il évoque la question du terrorisme, tout cela pour ratisser l’électorat de l’extrême-droite et profiter de l’affaiblissement croissant du FN. Mais chacun sait que Wauquiez n’est pas un homme de convictions et qu’il va continuer à moduler son discours au gré des opportunités électorales. Wauquiez est en réalité un faux dur dont l’objectif est de paraitre, de se placer, d’arriver, beaucoup plus que d’être au service de son pays. Cet ancien second couteau de Sarkozy est plus doué pour manier le poignard dans le dos de ses propres amis que pour défendre une conviction profonde. Qui ne se souvient que lors du décès de Jacques Barrot, un centriste profondément européen et toujours fidèle à la fibre sociale qui l’animait, Wauquiez avait prétendu en être l’héritier, lui qui quelques mois après, vilipende l’Europe et s’en prend à l’assistanat, « cancer » de notre société ? Quoi de plus risible que le comportement d’un homme qui va jusqu’à se faire teindre les cheveux en poivre et sel afin de paraître plus âgé qu’il ne l’est et plaire ainsi à l’électorat rural et vieillissant de sa circonscription ! Quoi de plus racoleur que de s’afficher en parka bien rouge à toutes les manifs pour tous, histoire d’être bien repéré par les caméras ! Wauquiez veut paraître, apparaître, ce qui témoigne à l’envi de la faiblesse et de l’inconsistance du personnage, mais on cherchera en vain le moindre fil conducteur politique qui devrait sous-tendre un homme de convictions. Et qu’on ne vienne pas nous dire qu’après tout, il serait comme tous les autres. De Gaulle, Mendès, Rocard et plus près de nous, Juppé n’ont rien à voir avec Wauquiez, enfant gâté de l’élite qu’il fustige aujourd’hui, toujours dans le même but, plaire à l’électeur.

Wauquiez ne sera jamais un grand homme politique. Il n’a pas de projet, pas de programme lisible. Le « Wauquiezisme » n’existera jamais, c’est si vrai que ce serait impossible de l’écrire ou de le prononcer.

Le « macronisme » dont on nous rebat les oreilles existe-t-il pour autant ? Non, à l’évidence. Le ventre mou d’En Marche serait bien incapable d’en définir le tissus programmatique et en utilisant le terme de « macronisme », les médias ne font que mettre une étiquette sur un objet politique pas très bien identifié. Il reste cependant qu’à la différence de Wauquiez le faux dur, Macron a beaucoup plus de caractère et de convictions. Indiscutablement, l’homme a su se faire en quelques mois une place sur l’échiquier planétaire et ses postures ne sont pas sans rappeler celles de de Gaulle. On peut ne pas partager les décisions qu’il prend au plan social et économique et il est vrai que certaines pourraient s’avérer des paris hasardeux, surtout quand un des parieurs est le Medef ! Mais Macron a des convictions qu’il ne renie pas au moindre changement de direction du vent. Voix de velours (enfin, ça dépend des jours) mais poigne de fer, sans doute. On va continuer à souhaiter que la politique mise en œuvre ait des résultats tangibles sur le front de l’emploi et des résultats économiques mais nous devons demeurer vigilants car si le ventre mou s’avère n’être qu’une assemblée de godillots, la contestation arrivera par les bords les plus extrêmes. Macron doit se convaincre lui-même qu’écouter, dialoguer, ce n’est pas renoncer à des convictions. Les organisations syndicales, le monde associatif, les élus locaux sont d’une écoute au moins aussi enrichissante qu’une poignée d’Enarques de proximité, aussi brillants soient-ils.

dr

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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 13:37

Mon tailleur est riche… C’est ce que doit penser Fillon depuis que l’on sait que l’honorable commerçant qui lui taille des costars sur mesures (avant que nous le fassions nous-mêmes) se fait payer par un anonyme ami qui lui veut du bien. 13 000 euros pour deux costumes livrés en février dernier, il n’y a pas de quoi en faire une montagne et comme d’habitude, notre Fillon répond avec une précision minutieuse aux interrogations des journalistes : « et alors ? ». Et alors, en effet ! Quand on a pris pour habitude de s’en mettre plein les poches avec les deniers publics ou privés, on a effectivement besoin de beaucoup de poches, ce qui explique parfaitement que cela nécessite d’avoir de nombreux costumes. Cette explication d’une limpidité totale devrait largement suffire à dissiper tout malentendu.

Une fois de plus, Fillon se moque du monde et chaque jour, nous avons droit à des informations illustrant non seulement la cupidité du personnage, sa tartufferie cynique et insultante pour tous les français qui ont du mal à joindre les deux bouts, ses dérobades incessantes pour échapper aux questions légitimes que chacun doit se poser avant de choisir celle ou celui qui prétend gouverner.

Plus que deux jours à attendre avant une mise en examen souhaitée par tous ceux qui continuent à espérer un minimum d’honnêteté et de vertu chez les responsables politiques.

dr

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10 mars 2017 5 10 /03 /mars /2017 15:52

François Fillon n’est pas le premier à ouvrir le bal des faux-culs en politique mais il faut reconnaitre que le Tartuffe de Sablé sur Sarthe y occupe depuis plusieurs semaines la place de danseur étoile. Voleur de deniers publics, menteur quand il présente plusieurs versions tordues et incomplètes de la réalité des prétendus emplois de sa famille, hypocrite lorsqu’il consent quelques plates « excuses » pour des « erreurs » de communication. Ce prétendu catholique doit avoir une lecture bien à lui des évangiles et notamment des passages relatifs à la charité qu’il pratique essentiellement pour lui-même, sans respect de la parole donnée puisque même mis en examen, il va continuer à prétendre diriger le pays. Fillon va chercher des soutiens à la manif pour tous, ce rassemblement de naphtalinisés espérant trouver une nouvelle vie alors qu’ils ne font que s’ébattre au milieu des conservateurs les plus impropres à la consommation. Que dire des porteurs de vestes retournées que sont les sakozystes, UDI et consorts qui n’ont de cesse de se renier pour tenter d’obtenir une cuillerée de la soupe promise, comme si cette soupe indigeste pouvait faire oublier l’ignoble casserole dans laquelle elle macère depuis des semaines…

Mais au-delà de la gastronomie la plus rustique, au-delà de l’éthique la plus élémentaire, qui peut croire que Fillon pourrait être un Président respectable, lui qui ne respecte plus les socles de la République ? Comment peut-on penser qu’il puisse être respecté par les chefs d’Etat étrangers ? Comment imaginer qu’il puisse mettre en musique un programme qui suscitera des concerts de casseroles à chacune de ses sorties ? Fillon, ce serait la France ingouvernable pendant 5 ans. Réveillez-vous, bonnes gens !

Marine Le Pen est elle aussi voleuse de deniers publics, menteuse quant aux promesses démagogiques qu’elle fait tous azimuts aux ouvriers, aux paysans, aux fonctionnaires, aux chefs de PME et TPE, … On y ajoutera la lâcheté consistant à s’abriter derrière son immunité pour refuser sa convocation devant les juges. Comment peut-on être assez naïf pour croire un seul instant que son programme économique tient la route, que la sortie de la zone euro ne se traduirait pas à très court terme par une montée du chômage ? A l’isolement économique, s’ajouterait l’isolement diplomatique face à la montée des périls que constitue la bienveillance du FN vis à vie de Poutine. On dit souvent que l’électorat du FN est surtout composé maintenant de laissés pour compte, de gens qui n’auraient plus rien à perdre… sauf que l’appauvrissement de la France qui suivrait inéluctablement l’élection de Le Pen frapperait en priorité les plus pauvres. Et que dire des effets désastreux que le discours de haine du FN aurait sur la paix civile et les libertés individuelles…

La naïveté n’est pas bonne conseillère en politique. Un certain nombre de lecteurs de « la hune » relaient des appels à une candidature unique à gauche, de la « vraie » gauche comme ils n’ont pas de pudeur à s’auto désigner. Je n’insisterai pas sur l’incommensurable vanité qui consiste à étiqueter l’autre, les autres, ceux qui ne pensent pas comme il faudrait. Mais là encore, comment imaginer une alliance programmatique entre Mélenchon et Hamon à quelques semaines de l’élection ? Un programme, cela se travaille pendant des mois, parfois des années ; Et parce que le PS s’est dispensé de ce travail, Hamon n’a d’autre choix que de présenter un catalogue sympathique à certains égards mais qui n’obtiendrait pas le ralliement de Mélenchon. L’inverse est évidemment tout aussi vrai. Par ailleurs, même une candidature unique de cette « vraie » gauche porterait en elle toutes les contradictions futures, les frondes du lendemain, les guerres d’ego. Une candidature unique, pour faire quoi ? Avec quels moyens ? Avec quelle cohérence ? Sans parler du fait qu’un candidat de la « vraie » gauche présent au second tour ne constituerait pas, à l’évidence, un rempart forcément efficace contre l’élection de Le Pen, tant la droite revancharde qui soutient Fillon serait prête à pactiser avec le diable pour barrer la route au candidat de la « vraie » gauche. (Qu’on me pardonne ces guillemets mais ils me plaisent d’autant plus qu’ils sont dans la pure logique des spécialistes de l’étiquetage).

Macron serait-il ce rempart, le sera-t-il ? C’est évidemment une question à se poser. Avec qui pourrait-il gouverner ? C’en est une autre. Son programme a le mérite d’une certaine cohérence qui lui vaut les flèches de la « vraie » droite dure comme de la « vraie » gauche. Son engagement européen est incontestable mais sa volonté de dialogue notamment avec les partenaires sociaux reste encore à démontrer et le choisir ne dispense pas d’une foule d’interrogations. Peut-être faut-il se borner aujourd’hui à hiérarchiser les plus grands risques pour la France. Le plus grand est à mes yeux celui d’une élection de Le Pen, pour les raisons citées plus haut. L’élection de Fillon, probable repris de Justice lui aussi constitue évidemment aussi un danger que seule, sa non remise en question de l’Europe permet pour l’instant de relativiser un peu… mais quand même ! Mélenchon n’a ni crédibilité économique, ni crédibilité européenne, ce qui constitue un risque majeur. Hamon, plus sympathique que les trois qui précèdent dispose d’un programme beaucoup trop tardif et son comportement d’ex-frondeur ne lui donne pas une grande légitimité pour gouverner. Il ne reste guère que Macron, avec des incertitudes mais l’intime conviction d’éviter le pire. En ce sens, je partage l’opinion de Daniel Cohn Bendit.

Vivement qu’on en sorte et surtout, qu’on élimine durablement les néo-fachos, les voleurs, la naphtaline des culs bénis et qu’on puisse respirer un parfum de printemps et d’honnêteté.

Amen !

dr

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26 janvier 2017 4 26 /01 /janvier /2017 10:27

Tocqueville avait écrit en son temps « De la démocratie en Amérique », œuvre qui est à la science politique ce que pourrait être une bouteille de Romanée Conti 1966 pour tout œnologue qui se respecte. Force est de constater que notre démocratie aurait peut-être un « petit coup dans l’aile » lorsque l’on regarde les assauts de démagogie, voire de populisme obscène qui parsèment les élections en Amérique, le référendum sur le Brexit en Grande Bretagne jusqu’aux « primaires » de droite comme de gauche en France, en passant évidemment par les primates hors primaires que sont Le Pen et Mélenchon.

Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’écris pas : Je ne mets pas tous les candidats dans un même panier. J’ai voté à la primaire de droite pour contribuer à l’élimination de Sarkozy, je n’ai pas réussi à éliminer Fillon, je vote à la primaire de gauche, simplement parce que je crois qu’une gauche de gouvernement, cela peut contribuer à améliorer notre cadre de vie, nos libertés, les relations entre les salariés et les entreprises, les services publics, l’accès à l’éducation… La gauche de gouvernement ne fait pas assez, ne fait pas assez bien, certes, mais mise au pied du mur, elle travaille et ne se contente pas d’incantations,…, elle !

Mais quand même, si l’on excepte les débats entre finalistes de droite comme de gauche qui ont eu plus de tenue que les précédents, quel gâchis démocratique ! On se rend compte avec la primaire de droite que Fillon n’a pas été désigné sur un programme qu’ignoraient largement ses électeurs et qui n’a été découvert que tardivement. On se rend compte que la désignation de Fillon n’a été finalement que la conséquence du lâchage de Sarkozy par une droite qui a trouvé en lui, le candidat de remplacement pour contrer un Juppé qu’elle ne trouvait pas assez revanchard vis-à-vis de la gauche et du centre. Fillon a vendu son programme comme un produit marketing, emballé dans le loden vert du XVI ème arrondissement, dans la naphtaline ressortie des placards de l’après-guerre et d’un catholicisme moralisateur en direction électorale des partisans de la manif pour tous. La primaire de droite n’a pas été un exemple d’exercice démocratique mais simplement de marketing électoraliste. Je n’ai pas plus de bienveillance sur le fond des débats de la primaire de gauche dont l’Europe a été la grande absente alors que ce doit être notre préoccupation essentielle ; Je n’ai pas plus apprécié que Benoît Hamon sorte de son chapeau un produit miracle appelé « revenu universel » dont nul ne connait ni la composition ni le prix, et qui au fond, ne sert que d’habillage marketing pour sa candidature.

On se rend compte, en constatant avec effarement les changements brutaux et imprévisibles de l’opinion sur les candidats, l’engouement suivi du lynchage en quelques semaines, les slogans qui prennent le pas sur les idées, les illusions qui tiennent lieu de programmes, on se rend compte que l’élection du Président de la République au suffrage universel est devenue, avec la médiatisation extrême qui l’entoure, beaucoup plus un spectacle que le moment grave du choix d’un destin collectif. Dans cet exercice, ce sont évidemment les bateleurs qui prennent l’avantage et ceux qui les applaudissent aujourd’hui pensent naïvement qu’ils pourront dès demain changer d’amuseur si le spectacle ne leur plait plus. C’est d’abord pour cela que Le Pen et Mélenchon sont dangereux : une fois installés sur la scène, il sera très difficile de les en faire descendre. Mais en dehors de ces deux-là, ceux qui aujourd’hui envisagent de diriger la France, seraient bien inspirés de refuser le spectacle navrant de la démagogie, de l’utopie présentée comme une espérance alors qu’elle n’est qu’illusion, et qui risque de précipiter les déçus dans les bras (ou les tenailles) des prétendants les plus arrogants, les plus populistes, les plus anti européens auxquels je n’accorderai jamais le droit de diriger le pays, ce pays qui mérite tellement mieux.

dr

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21 janvier 2017 6 21 /01 /janvier /2017 10:57

Pas question de prétexter une partie de pêche à la ligne dimanche prochain pour s’abstenir de voter, pour tous ceux qui comme moi, croient à la nécessité d’une force démocrate sociale en France. Voter à la primaire de gauche est un devoir de salubrité publique pour plusieurs raisons :

Un minimum de participation est indispensable, non pas tant pour donner un soupçon de légitimité au vainqueur, mais avant tout, pour donner de la crédibilité à l’idée de la social démocratie, qui dépasse de loin la stature de ceux qui prétendent l’incarner. C’est par la social démocratie que l’on pourra progresser dans la construction européenne, que l’on pourra promouvoir les droits de l’homme, lutter contre l’exclusion, même si le chemin est long et difficile. C’est l’idée de la social démocratie qui est porteuse de paix entre les hommes et les nations.

Une participation insuffisante laisserait beaucoup trop le champ libre à Mélenchon, le nombriliste dont l’ambition suprême n’est pas de gouverner le pays (il peut d’autant plus promettre n’importe quoi qu’il sait qu’il n’exercera pas la responsabilité présidentielle), mais de devenir « MOI », chef incontesté de la future opposition au futur gouvernement de droite. Le leader minimo ne doit pas sortir vainqueur d’une primaire à laquelle il s’est dérobé, ce serait totalement immoral.

Une participation trop faible accélérera l’éclatement du PS. Bien entendu, le PS va sortir grand perdant de la séquence présidentielle mais pour les raisons citées plus haut, il faudra bien qu’une force se constitue ou se reconstitue pour structurer dans l’avenir, l’alternative nécessaire à un gouvernement de droite qui semble probable, pour assurer le moment venu une alternance crédible pour gouverner.

S’abstenir, c’est au fond donner raison à la démagogie, quelle qu’en soit la forme ; c’est renforcer la crédibilité des 3 amis de Poutine que sont Fillon, Le Pen et Mélenchon en leur permettant d’occuper le haut du pavé de la scène médiatique. Entre la naphtaline d’un Fillon et son conservatisme pseudo-chrétien, les incantations d’un Mélenchon hurlant et les perspectives de Franceexit d’une Le Pen qui se vautre dans la couche des exclus comme Trump l’a fait avec les petits blancs américains, où se trouvera l’idée européenne, demain ? qui la défendra, voudra la promouvoir ? qui plaidera pour une Europe qui doit impérativement demeurer une force économique et politique, sous peine de n’être plus dans le futur, que l’enjeu des appétits russes et américains ?

Alors, voter, oui mais pour qui ? Tous les candidats à la primaire ne se valent pas et il est difficile pour un social démocrate, d’en désigner facilement un plutôt qu’un autre. Mais l’important n’est sans doute pas là. Demain, j’irai voter pour la social démocratie et non pour un éventuel futur président. A chaque jour suffit sa peine.

Mais ce qui est sûr, c’est que je n’irai pas à la pêche à la ligne et que les Fillon, Mélenchon et Le Pen ne pourront, dans leur pêche aux voix, espérer y trouver la mienne.

dr

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 10:28

Il y a vraiment de quoi être inquiet, à la veille de l’investiture du Donald Trump à la présidence des Etats Unis. Sa charge violente contre l’Europe ne cache pas qu’il fera tout ce que lui permettra sa puissance économique et son goût du rapport de forces pour diviser, puis démanteler l’Europe. L’avenir de la planète, le réchauffement climatique qui entraînera dans les prochaines décennies une immigration de la population menacée puis victime de catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et de plus en plus graves, Trump et ses électeurs s’en moquent éperdument. Jeter de l’huile sur le feu sur le brasier du Moyen-Orient en soutenant ouvertement l’implantation de colonies sur les territoires Palestiniens, le pyromane n’en a cure, s’avérant chaque jour un peu plus un apprenti sorcier inconséquent. Et si demain Poutine décide d’envahir l’Ukraine et de mettre à la raison les anciens pays satellite de l’ex URSS, ne comptez pas sur ce Donald de piètre dessin animé (de mauvaises intentions) pour s’opposer aux noirs desseins de son nouvel ami.

Poutine est en effet le premier fan de Trump, d’autant plus zélé qu’à coup sûr, cet ancien bon élève du KGB possède quelques atouts dans ses manches pour déstabiliser puis neutraliser le jour venu le matamore qui va tenir lieu pendant quatre ans de Président des Etats Unis. Mais Trump a aussi quelques zélés fans en France, à commencer par Marine Le Pen qui va se faire filmer complaisamment en train de boire un café à la Trump Tower, en passant par Fillon qui, sans doute pour ne pas fâcher son ami Poutine, minimise la portée de l’arrivée de Trump en déclarant que « Il faut le juger sur ses actes, ce n’est pas la première fois qu’il y a un président américain élu un peu original. » , sans oublier Dupont Aignan, se réjouissant de l’élection du clown ni le déliquescent de Villiers qui jubile devant le réveil identitaire de l’Amérique profonde…

Il est curieux de constater que ces mêmes fans de Trump sont aussi de fervents admirateurs de Poutine, le bourreau d’Alep, tout comme Mélenchon, d’ailleurs. Comme leurs mentors, ils n’ont de cesse pour certains de vouloir réduire à un strict minimum la construction européenne, pour d’autres de la démanteler, voire même enfin d’aller jusqu’à sortir de l’Union. La frilosité de Fillon, le populisme de Mélenchon et Le Pen trouvent à l’évidence le même fond électoral ignare que celui d’un Trump. C’est bien la raison pour laquelle, en mai prochain, la France a tout à redouter des deux candidats extrémistes dont le but n’est pas tant d’être élu(e) Président que de devenir le premier opposant du futur Président. C’est dans ce cadre général qu’après la primaire de droite qui a vu le triomphe de Fillon, suivi de son dégonflage (à tous les sens du terme), la primaire de gauche offre le spectacle quelque peu terne d’un bal d’ego parfois hors de propos avec les menaces réelles et les vrais enjeux qui devraient mobiliser les énergies. L’Europe, sa sécurité et sa défense, son unité, l’intégration d’une règlementation commune sur le plan fiscal et social, une politique économique et monétaire conciliant les spécificités de chacun mais allant dans le sens de l’intérêt général, l’affirmation de valeurs démocratiques, républicaines, écologiques et antinationalistes, voilà les thèmes et les positionnements qu’on préfèrerait voir aborder plutôt que l’incantation du « made in France », du bien-fondé du 49-3 ou de la logorrhée frondeuse de l’opposition à la loi travail. Madame et messieurs les postulants à cette primaire, il serait largement temps d’élever le débat à la hauteur des véritables préoccupations que le pays devrait avoir.

A défaut de le comprendre, l’avenir de la gauche de gouvernement en France sera celui d’un magasin de porcelaine au sein duquel, vous, les nouveaux éléphants d’un PS en ruines, vous vous ébattrez avec le même plaisir que celui que vous preniez à chasser jadis les vieux éléphants.

Et Trump pourra dormir tranquillement sur ses grandes oreilles et sur celles de la NSA.

dr

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19 décembre 2016 1 19 /12 /décembre /2016 13:22

A peu près au moment où Miss Guyane venait se faire sacrer Miss France en métropole, Miss Rance (alias Marine Le Pen) effectuait une tournée en Guyane, avec un accueil un peu mouvementé à l’aéroport. Le programme de ce voyage est resté confidentiel selon Europe 1, par peur que les « amis d’extrême-gauche de Madame Taubira » ne perturbent une marche qui aurait bien voulu se faire triomphale. Peu de journalistes pouvaient suivre ce voyage par crainte qu’ils ne se fassent l’écho du peu de cas que font les Guyanais des petits pas de Miss Rance en terre inconnue. On peut comprendre cet excès de précaution, surtout après la « sortie » d’un extrême ami de Miss Rance, un certain Henri de Lesquens, déclarant après l’élection de la nouvelle Miss France que « la Guyane n’est pas la France et que la demoiselle qui représente notre pays doit être de race caucasoïde » ! Ce Lesquens qui est par ailleurs le dirigeant de Radio Courtoisie, fut longtemps un allié indéfectible du père Le Pen. Poupée Barbie (Klaus) alias Marion Maréchal Le Pen ne doit pas être trop gênée par ce qui se dit sur les ondes de cette radio brune puis qu’elle n’avait pas hésité à s’y faire longuement interviewé en octobre 2015, en y tenant des propos sur l’immigration qui allaient évidemment dans le sens du poil de la nuque rasée de Lesquens…

Apparemment, il y aurait quand même un peu d’eau dans le gaz mal odorant du FN… La guerre semble assez engagée entre les tenants de la ligne dure (Poupée Barbie et les satellites ultra de la manif pour tous) et les partisans de la stratégie molle susceptible de conduire Miss Rance aux portes du pouvoir. Ce n’est finalement pas très étonnant : dans un parti où la cooptation tient lieu d’élection, le débat qui n’a pas de place institutionnelle réelle est remplacé inéluctablement par la guerre.

Les débats, on va en avoir avec la primaire de gauche. Pas sûr que cela fasse vraiment recette en cette période de fêtes mais on verra bien. Ce qui apparait déjà au travers les déclarations de quelques-uns de nos 7 prétendants, c’est que la démagogie ne sera pas le parent pauvre… Benoit Hamon qui n’est pourtant pas le plus mauvais des candidats, promet d’abroger la loi travail… une promesse qui ne peut que ravir les syndicats les plus rétrogrades qui se contentent de crier et battre le pavé plutôt que de travailler, négocier, chercher le compromis qui seul, peut aller dans le sens de l’intérêt général. Manuel Valls veut supprimer le 49/3 … On souhaite bien du plaisir à son futur Premier Ministre en cas d’avis de coup de vent de fronde au sein de sa majorité. Arnaud Montebourg utilise l’outil idéal pour ratisser large en se prétendant quasiment l’héritier de Chevènement et de DSK, c’est-à-dire pour continuer notre rubrique outillage, qu’il se situerait volontiers entre le fossile et le marteau ! En continuant ainsi, il pourrait bien se le prendre, le râteau…

Difficile pour l’heure de se faire une opinion au vu des prestations de nos camarades ; c’est la raison pour laquelle il me semble que la priorité des priorités, ce sera de choisir le candidat qui sera le plus efficace pour contribuer à la construction européenne, seule voie possible pour échapper au repli identitaire, à l’isolement puis à la faillite économique et sociale, sans parler des menaces accrues sur le plan international que représentent l’impérialisme de Poutine et la folie de Trump. L’Europe est trop souvent le bouc émissaire de politiciens irresponsables. Ceux-là n’auront pas ma voix, qu’ils soient étiquetés à l’extrême-droite ou gauche. Notre présent, notre sécurité, l’avenir de nos enfants, c’est tout cela qui est conditionné par l’avenir de la construction européenne. Le reste, n’en déplaise à Miss Rance…

dr

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La Hune, pourquoi ?

La hune, sur les anciens navires, c’était la petite plate-forme située en haut du mât sur laquelle on envoyait un matelot pour surveiller la mer, les autres bateaux, voir s’il y avait des récifs… aujourd’hui, alors que les nuages de la crise économique ne cessent d’inquiéter, alors que celui qui a été élu capitaine du vaisseau « France » et ses courtisans semblent plus doués pour faire du vent plutôt que de s’occuper à rendre un peu moins pénibles les conditions dans lesquelles rame un équipage qui pourtant, avait souhaité atteindre de nouveaux horizons… disposer d’une modeste hune supplémentaire ne saurait faire de mal ; c’est la petite finalité d’un ènième blog comme celui-ci.

 

La hune, c’est aussi la « une » des journaux écrits, radios et télévisions, avec un « h » en plus… un h, parfois peut être aussi une hache, non pour pourfendre les journalistes qui dans leur ensemble font leur travail avec beaucoup de conscience, mais de temps en temps, pour rappeler que la médiatisation outrancière de l’information, sa mise en scène à grands coups de paillettes au mépris de règles élémentaires de ce qui doit être prioritaire, doivent être dénoncées comme la vigie le faisait du haut de la hune pour indiquer un danger.

 

Enfin, dans la pénombre dans laquelle nous tentons de nous diriger, on peut caresser le rêve que grâce à tous ceux qui apporteront leur contribution, la hune sera là de temps en temps pour donner un peu plus de clarté « hunaire » au milieu de la nuit dans laquelle voudraient nous laisser dormir des femmes et des hommes politiques de tous bords…

 

A vos plumes, mille sabords !

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